Avec leurs spectacles, les Pataclowns sont de tous les rendez-vous culturels nationaux et internationaux. Par des ateliers de fabrication et de manipulation de marionnettes, ils initient et forment des écoliers, lycéens et autres professionnels des arts au Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon et Togo.
Soucieux de combler le manque de programme jeunesse du petit écran ivoirien, la Compagnie Pataclowns conçoit et coproduit avec la Télévision Nationale Ivoirienne (RTI) une émission intitulée : Matanga Ngowa sur la RTI2.Lors des présidentielles ivoiriennes de 2010, la Compagnie est sollicitée, comme bon nombre d’artistes en vogue, par le parti politique au pouvoir pour animer les entractes des meetings. Ne pouvant monopoliser tout son personnel pour une campagne électorale, la Compagnie se voit obligée de se scinder en deux et Fidèle Baha et Zougbo Brika Hyacinthe sont donc délégués pour la campagne.Malheureusement, les élections se soldent par une crise poste électorale grave. Après l’accession au pouvoir du candidat gagnant, ses partisans prennent à parti les artistes impliqués dans la campagne du candidat perdant.
Fidèle Baha et Zougbo Brika Hyacinthe se retrouvent donc manu-militari réfugiés au Bénin.Après plusieurs vaines tentatives de retour en Côte d’Ivoire, les deux membres de Pataclowns, reconnus comme réfugiés politiques et désormais installés au

Bénin, vont créer Pataclowns Bénin. Sans aucun bien, à partir de rien, ils vont faire preuve d’inventivité et commencer à créer des marionnettes à partir d’objets de récupération. Leur imagination et leur motivation sont telles que la Compagnie va rapidement s’imposer dans les milieux culturels béninois par la dextérité de ses créations.L’Institut Français de Cotonou, le Centre Culturel Finno-Africain de Grand Popo, le Centre Culturel Ouadada de Porto-Novo et l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin, pour ne citer qu’eux, ont vu passer plusieurs fois dans leurs programmations les spectacles de la Compagnie Pataclowns.Toujours fidèles à leur objectif de départ et avec plusieurs cordes à leur arc, ils vont permettre à une bonne centaine d’élèves et écoliers de se former aux arts de la marionnette, à travers divers ateliers organisés dans les écoles, collèges et centres culturels.Soutenue par la Coopération Suisse au Bénin, la Compagnie a donné des représentations aux enfants pensionnaires des orphelinats et centres sociaux des villes de Parakou, Porto-Novo, Natitingou et Cotonou.
Elle a également représenté le Bénin dans différents festivals internationaux.

C’est lors d’un de ces festivals, au Cameroun, que Fidèle Baha et Zougbo Brika Hyacinthe rencontrent la Compagnie BIC (Brigade d’Intervention Clownesque), basée à Genève. Malgré leurs origines éloignées, leur complicité et leur familiarité sont évidentes : ils font partie de la même famille de clowns- marionnettistes !La graine est plantée et commence déjà à germer... Il en naîtra le projet « Famille Boutabou », soutenu notamment par la DDC (Direction du Développement et de la Coopération), Bureau de la Coopération Suisse au Bénin et par le Pourcent Culturel Migros.Le spectacle sera créé et joué d’abord à Genève, à l’automne 2014. Malgré de nombreuses représentations scolaires, le temps ne suffira pas à satisfaire toutes les classes intéressées ! Le spectacle tournera ensuite à Orbe, Nyon et Sainte Croix, avant de se produire plusieurs fois au Bénin et de revenir à Genève à l’été 2016, pour les 30 ans de l’Ecole de Théâtre Serge Martin.

Désormais, Fidèle Baha et Hyacinthe Zougbo Brika résident à Genève. 

A ce jour, les Pataclowns de Côte d’Ivoire et les Pataclowns du Bénin continuent respectivement leurs activités, et il était évident pour Fidèle Baha et son compère que résider à Genève impliquait la création de Pataclowns Genève. L’association a donc vu le jour le 14 mai 2017.